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    Titre : Kids on the slope (Sakamichi no Apollon en VO)
    Auteur : KODAMA Yuki
    Editeur : Kaze
    Nombre de tomes parus : t.1 en mai (sur 10, série terminée)
    Genres : josei, romance
     
    Résumé : À la fin des années 60, alors que le Japon occupé fait face à de grands changements sociaux, la musique venue des États-Unis va faire naître, entre deux adolescents que tout oppose, une amitié complexe. Kaoru vient tout juste d'emménager en ville. D'un naturel solitaire et studieux, il n'a pas pour habitude de se mêler à ses camarades de classe. Et pourtant, sa rencontre avec le bagarreur Sentarô va radicalement changer sa vie…
    Résumé de l'éditeur.

    Avis : Pour moi, il n'est pas anodin que l'histoire se déroule dans les années 60. Cette série me rappelle ainsi "La colline aux coquelicots", de Goro Miyazaki. Kids on the slope se déroule en effet à la même époque et dépeint comme lui ce qui semble fort être un âge d'or mythique, n'ayant jamais existé si ce n'est dans l'imagination des lecteurs, ce qui éveillera quelque chose en chacun d'entre eux.

    Nous avons ainsi affaire au récit d'une jeunesse rêvée, se déroulant à une époque révolue, où il faisait bon vivre. Mais cette histoire ne manque pas de réalisme pour autant. Les personnages sont particulièrement bien dépeints et échappent aux stéréotypes, ce qui n'était pas gagné au départ. Il est évident que la mangaka a fait des recherches et le récit est bien ancré dans son époque. Kids on the Slope forme ainsi la chronique réussie d'un passage à l'âge adulte, récit universel dans lequel tous les lecteurs se reconnaîtront et auquel le contexte (fin des années 60 au Japon), ne fait qu'ajouter de l'intérêt.

    Cependant, ce qui fait toute la saveur de cette série, c'est l'atmosphère que réussit à instaurer la mangaka. Plus que les actions décrites en elles-même, ce qui m'a intéressé, ce sont les interactions entre les personnages et cette atmosphère si particulière qui baigne les scènes. Une lumière dorée semble englober les personnages, dégageant une douceur et une nostalgie diffuse, indiquant que nous avons bien affaire au récit d'une histoire terminée depuis longtemps, voire rêvée.

    Malgré toutes les qualités de la série, il est évident que la mangaka manque encore d'aisance ; c'est sa première série longue après tout. Ainsi, par moments, l'ensemble semble un peu artificiel. On voit les ficelles employées si je puis dire. Cela n'enlève rien au charme de la série mais par conséquent, celle-ci ne me laissera pas des souvenirs inoubliables non plus.

    Sans être un chef d'oeuvre, Kids on the Slope est donc une bonne série, qui a le mérite de sortir du lot et je n'ai pas été surprise qu'elle obtienne le prix Shogakukan au Japon. Je ne peux qu'en recommander la lecture.


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