• Titre : Six Half
    Auteur : IKETANI Rikako
    Team de scantrad : Jshoujo Scans (ang.)
    Nombre de tomes parus : 6 (en cours)
    Genre : shôjo
     
    Résumé : Kikukawa Shiori reprend conscience après un accident de moto, seulement pour découvrir qu'elle a perdu la mémoire ! Elle a beau essayer, elle ne se souvient ni du garçon au look de "yankee" qui prétend être son copain, ni de son gentil grand frère très mignon et encore moins de sa petite soeur froide et introvertie.
    Lorsqu'elle retourne à l'école, elle entend les gens parler d'elle... Et ce qu'ils disent n'est pas flatteur.  D'après leurs dires, avant son accident, elle était une fille horrible. Etait-elle vraiment comme ils le prétendent ? Et retrouvera-t-elle jamais la mémoire ?
     
    Avis : Pourquoi lire Six Half ? Parce que bon, chacun ses goûts mais moi, les dessins ne m'attirent pas du tout, mais alors vraiment pas du tout. Je les trouve franchement laids ou du moins, les trouvais, avant d'être complètement séduite par l'histoire.
    S'il faut lire Six Half donc, c'est parce que le scénario est dément ! Il est vrai que le pitch est tout simple. Ce n'est certes pas vu et revu des dizaines de fois mais ça ne casse pas trois pattes à un canard non plus. 
    Seulement, Iketani Rikako sait raconter une histoire. Je vous assure. De toutes ses séries que j'ai lues, même les plus mal dessinées, il n'y en a pas une sur laquelle je n'ai pas accroché à mort. Il faut certes surmonter la répulsion que peuvent inspirer les dessins, mais une fois lancée, on ne lâche plus le livre (ou l'écran). Effet garanti.
    Donc voilà. L'intérêt de la série, c'est qu'elle est très bien racontée. Le suspense est bien dosé, de manière à maintenir l'intérêt du lecteur constant sans pour autant procurer une impression de vide et d'artificialité au bout d'un certain temps, comme ça peut être le cas avec les shônens (chez moi en tout cas) par exemple. Car la psychologie des personnages est fouillée, ils sont profonds, humains et attachants, avec leurs forces et leurs failles. 
    De plus, le style des dessins a beau être particulier, c'est un style justement. Ce ne sont pas les dessins maladroits des débutants. Ils sont reconnaissables, bien proportionnés, la mise en page est efficace. Et du coup, une fois qu'on est rentrés dans l'histoire, on s'y fait, on en vient même à les apprécier.
    Ceci étant dit, je ne suis pas certaine que Six Half m'intéressera jusqu'au bout parce que j'avais adoré le début Lollipop, la série précédente d'Iketani Rikako mais ai décroché sur la fin (cf forum). Le succès d'une série tient à pas grand chose après tout mais je pense cependant que celle-ci mérite la lecture. Et puis, elle est prépubliée dans le magazine Cookie, ce qui est pour moi un gage de qualité.
     
     
    march
    Titre : 3gatsu no lion / March comes in like a lion
    Auteur : UMINO Chica
    Teams de scantrad : School Rumble Fantrad (fr.) / Be with you scans (ang.)
    Nombre de tomes parus : 7 (en cours)
    Genre : Seinen, vie quotidienne
     
    Résumé : Kiriyama Rei a 17 ans et il est joueur professionnel de shogi. Il y excelle d'ailleurs mais à part cela, il n'a rien. Rei (zéro en japonais) n'a ni famille ni amis et il ne va pas à l'école. Sa seule connaissance est Akari, une jeune femme du voisinage qui élève seule ses deux petites soeurs, Momo et Hinata. 
     
    Avis : Si je devais vous donner une seule raison pour laquelle vous devez, selon moi, lire 3gatsu no lion, c’est à cause de son auteur, l’admirable, l’unique Chica Umino. Je sais, je sais, il y a un certain nombre de mangakas dont j’ai dit beaucoup de bien dans cette rubrique. Forcément, elle ne s'appelle pas « coups de cœur » pour rien. Mais Chica Umino occupe une place spéciale dans mon cœur. Sa série Honey & Clover (à lire absolument si ce n’est pas déjà fait),  m’a énormément marquée.  Donc forcément, 3gatsu no lion avait de fortes chances de me plaire.
     
    Ce que j’apprécie chez Chica Umino, c’est qu’elle n’a pas son pareil pour donner à ses histoires un ton doux-amer. Les contraires s’y mêlent en permanence. Elle va donner une atmosphère mélancolique à une scène d’introspection, puis enchaîner avec un gag. Et à l'inverse, tout en amusant le lecteur, son humour un peu grinçant vient apporter aux scènes joyeuses et comiques de la vie quotidienne un ton légèrement dissonant. Ainsi, certaines de ses scènes sont tellement poignantes que même si son histoire était insignifiante, ce serait quand même une réussite. Evidemment, elle n’est pas la seule mangaka à utiliser ces procédés mais rares sont ceux qui parviennent à le faire avec une telle finesse. Ce n’est pas un hasard si Chica Umino et Ai Yazawa  sont mes mangakas fétiches.

    Par ailleurs, ses personnages ont (évidemment) des personnalités riches et nuancées. Ils se dévoilent au fur et à mesure et l’histoire semble avancer d’elle-même. Il est difficile de présenter cette série car elle ne possède pas de pitch pouvant être résumé en quelques lignes. Elle ne présente pas d’emblée un point d’arrivée évident. On a juste le point de départ. C’est l’histoire de Rei Kiriyama, 17 ans, joueur professionnel de shogi, garçon solitaire et torturé. Alors forcément, au début, ça ne semble pas bien intéressant, même quand on est fan de l’auteur. Mais au fur et à mesure que l’histoire progresse, on découvre peu à peu le cœur, l’esprit de ce garçon au début impénétrable. C’est comme une plongée dans son cerveau en fait. Et petit à petit sont introduits des personnages secondaires savoureux, comme seule Chica Umino en a le secret.  Alors on se surprend à ne plus lâcher la série, à en redemander.

    C’est une série qui est légèrement plus difficile d’accès que les shôjos dont je parle ici en général, qui demande plus de concentration que Honey & Clover par exemple mais si on fait l’effort de se plonger dedans, on se verra récompensé. 


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