• aperçu (1)
    Titre : Ran to Haiiro no Sekai / Ran and the gray world
    Auteur : Aki IRIE
    Team de scantrad : Kotonoha (ang., début), Futari wa pretty anon (ang., suite)
    Nombre de tomes parus : 3, en cours
    Genres : seinen, comédie, fantastique
     
    Résumé : Voici les Uruma, une famille de quatre sorciers légèrement anormale. La maman, une sorcière extrêmement puissante, n'est pas souvent à la maison, étant trop occupée à veiller sur le monde. Le papa prend donc le relais et s'occupe de la famille, sauf quand il est absent. Jin, le grand frère, se retrouve alors dans la position peu enviable de gardien de sa soeur, Ran. Et Ran, la benjamine, est une fillette obstinée ayant trop de pouvoirs et pas assez de bon-sens. A présent, si vous voulez bien, nous allons nous intéresser aux mésaventures quotidiennes de Ran.
     
    Avis : Le premier tome, le seul que j'ai lu pour l'instant, constitue plutôt une introduction dans laquelle on nous présente Ran, son entourage et son environnement. Mais il n'en est pas moins passionnant.
    Ran to Haiiro no Sekai est en effet une série fantastique se déroulant dans notre monde et une de ses caractéristiques les plus frappantes est justement l'irruption de la magie dans le quotidien des personnages. Cela donne lieu à des scènes pleines d'humour et de fantaisie. Il y a de belles trouvailles graphiques et narratives qui apportent beaucoup de charme à la série.
    Par ailleurs, la mangaka introduit des thèmes intéressants dans le premier tome et il sera sans doute très intéressant de les voir développés par la suite. On peut notamment citer les relations au sein de la famille, voire du couple, et plus exactement la façon dont l'absence de la mère est gérée, tous les aspects liés à la magie, à la manière dont les personnages en font usage et dont les deux mondes (magique et non magique) se côtoient et le fait que Ran puisse se transformer à volonté en jeune femme tout en gardant une mentalité d'enfant, ce qui donne lieu à nombreux malentendus.
    Et puis, il sera tout simplement intéressant d'en apprendre plus sur les personnages, particulièrement sur la mère et son travail un peu particulier, sur Ran et ses relations avec ses camarades de classes, apparemment compliquées et sur Jin et la façon dont il gère ses responsabilités, sans doute lourdes à porter pour un garçon de son âge.
    Enfin, pour ceux qui lisent la série, je me demande comment la relation de Ran et Outarou va évoluer. Une telle situation aurait pu être délicate à traiter et la mangaka s'en est à mon avis très bien sortie.
    Je me dois aussi de mentionner les dessins, sensuels, particulièrement réussis et correspondant étonnamment bien au style de la série.
    Pour les lecteurs anglophones, cette série n'en est encore qu'à ses débuts et il est naturellement difficile de prédire son évolution. Cependant, après de tels débuts, je peux d'ores et déjà affirmer que ce sera une réussite. Irie Aki possède en effet une telle capacité à instaurer une atmosphère, à créer des personnages attachants et à haper le lecteur dans son univers que je ne vois pas comment elle pourrait décevoir.
    En résumé, Ran to Haiiro no Sekai est selon moi la série la plus originale et charmante du moment et je vous en conseille donc chaudement la lecture.
     
    edit :     Depuis    que j'ai écrit cette chronique, j'ai eu l'occasion de lire les tomes suivants. Je peux donc confirmer son caractère hautement distrayant. Cependant, cette série a aussi fâcheusement tendance à verser dans le racolage, le fan service. Bon, ça n'enlève rien à sa qualité et ça reste une série que je conseille. Je tenais toutefois à en parler ici vu que cet aspect s'est surtout développé après le volume 1 dont j'ai parlé ci-dessus et que je ne l'avais donc pas mentionné à l'origine.
    Cet aspect racoleur est présent dans les dessins, et particulièrement dans la représentation qui est faite des personnages féminins (gros seins, courbes fantastiques, et tout et tout). Ca saute aux yeux immédiatement. C'est légèrement agaçant mais les dessins restent de très grande qualité donc en soit, ça passe. On pourrait assimiler ça à une caractéristique du style de l'auteur.
     
    Ce qui est en revanche beaucoup plus gênant à mes yeux, c'est le fait que la manière dont la mangaka représente les personnages féminins s'inscrit dans une tendance plus générale. Elle les dépeint quasiment sans exception de manière abaissante et caricaturale, notamment dans le cadre de leurs relations amoureuses.
    Ceci dit, Ran to Haiiro no Sekai reste une série que je prends énormément de plaisir à lire mais ce plaisir est malheureusement en partie gâché par les relents misogynes qu'elle dégage. Alors certes, ça n'a hélas rien d'inhabituel mais j'ai été déçue car Irie Aki étant indéniablement talentueuse, j'espérais qu'elle ferait preuve de suffisamment de finesse pour éviter cet écueil. Je veux dire, on va m'accuser d'être de mauvaise foi mais pour moi, ce défaut n'est pas étranger au fait que cette série est un seinen et qu'elle est donc destinée à attirer un public mixte et pas seulement féminin. Et pour attirer ces messieurs, que fait-on ? On rajoute une foule de filles aux courbes marmoréennes et on les dépeint de manière avilissante. Bonjour la subtilité !

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