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    Titre : Yukarism
    Auteur : Chika SHIOMI
    Teams de scantrad : Omari's Sister (ang.) / Shiro to Kuro (fr.)
    Nombre de tomes parus : 1, en cours
    Genres : shôjo (historique), fantastique, comédie, romance
     
    Résumé : Yukari, âgé de seulement dix-sept ans, est un romancier célèbre spécialiste de la période Edo qui prétend que des visions du Yoshiwara de cette époque surgissent de son coeur. Suite à sa rencontre avec Mahoro, une fille qu'il est certain de connaître et d'avoir déjà rencontrée, Yukari s'endort pour se réveiller à l'époque Edo dans la peau d'une oiran. Le passé et le présent se rencontrent dans cette histoire d'amour et de voyages dans le temps.
     
    Avis : Yukarism est un shôjo classique par de nombreux aspects mais il a ce petit quelque chose qui le rend digne d'intérêt. Il y a fort à parier que ce sont les dessins, absolument magnifiques, qui attireront avant tout les lecteurs. Le contenu de la série est à la hauteur de ce que promet la couverture, ce qui n'est pas si fréquent dans les mangas de ce genre. Je dirais même qu'il est encore mieux. Les dessins des personnages sont en effet splendides, pleins de personnalité, comme le promet la couverture. C'est du shôjo à son meilleur. Mais les arrière-plans, les décors, les vêtements et notamment les kimonos sont également très travaillés. C'est ce qui fait toute l'originalité de cette série sur le plan graphique. Ici, les éléments extérieurs aux personnages font partie intégrante du dessin, donc de la série, et ne sont pas là uniquement pour meubler l'arrière-plan. Mais, comme dans tout shôjo qui se respecte, les personnages restent toujours au premier plan. Les décors ne prennent jamais le pas sur eux. La mangaka parvient ainsi à donner un aspect documentaire à sa série tout en divertissant à chaque instant. C'est suffisamment rare pour être signalé. 
    L'aspect historique est l'autre caractéristique principale de cette série. Le voyage dans le temps, la période Edo, les costumes d'époque, les beaux garçons... Tout ça, c'est vu et revu, c'est racoleur au possible et ça ne m'attirait pas du tout. Mais Chika Shiomi tire très bien son épingle du jeu. Globalement, elle reprend des éléments d'intrigue classiques mais elle les intègre particulièrement bien à son histoire, de manière naturelle. Certes, elle ne détourne pas les codes du shôjo, contrairement à Setona Mizushiro par exemple, mais elle se les approprie avec une habileté impressionnante et ça passe comme sur des roulettes. 
    Il faut dire qu'elle (ou son éditeur) a un sens du rythme impressionnant. J'ai vraiment été soufflée. Jusque là, au cours des neufs premiers chapitres, elle a introduit de nouveaux éléments, répondu à certaines questions juste pour pouvoir en poser d'autres avec un timing impeccable. L'intrigue se densifie peu à peu, sans lasser, sans donner un sentiment d'efficacité un peu creuse. On alterne les passages légers, les passages sombres, les passages romantiques et érotiques. On sent que la mangaka a suffisamment d'expérience pour ne pas se hâter inutilement. Elle pose son intrigue, à son rythme, et si elle continue comme ça, je suis prête à la suivre jusqu'au bout, que ce soit pendant cinq, dix ou quinze volumes. 

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